Le développement du mode projet et du travail collaboratif, supporté par les technologies sociales, crée aujourd’hui les conditions pour former des équipes qui échangent des informations, confrontent leurs point de vue et idées, se challengent au sein du groupe et élaborent ensemble des solutions qu’aucun membre, pris individuellement, n’aurait été capable de bâtir.
Pourtant, certains restent sceptique face à la notion d’intelligence collective et n’y voit que l’écume d’une nouvelle mode managériale. Alors, mythe ou réalité ?
Une des activités où l’on voit le mieux s’exprimer l’intelligence collective est le codéveloppement.
Cette approche qui nous vient du Québec permet pour des personnes d’une même profession d’enrichir leurs pratiques professionnelles au travers d’une approche simple et structurée. A tour de rôle, les participants à un groupe de codéveloppement vont jouer le rôle de « client » qui vient exprimer un de ses projets/préoccupation ou problématique, et de consultant, qui se mettent à l’écoute et au service du client pour l’aider à résoudre sa problématique.
Le codéveloppement repose sur l’idée clé que la pratique à des savoirs que la science ne connait pas et invite ses participants à partir de la pratique avant de la modéliser sous forme de connaissances et savoir-faire (alors que les démarches pédagogiques traditionnelles font le chemin inverse : elles partent de la théorie et nous font fournir des efforts conséquents pour l’appliquer tant bien que mal à notre réalité).
La force du codéveloppement repose sur sa structure simple mais terriblement efficace qui crée le terrain de jeu dans lequel l’intelligence collective peut s’exprimer.
- Des temps de véritable écoute et des temps de prise de parole, pour le client comme pour les consultants.
- Des temps pour poser une problématique et la creuser en la questionnant et des temps pour apporter des solutions, des idées, des pistes de réflexion
- Des temps de divergence où la confrontation des idées est valorisée et des temps de convergence pour tire le meilleur profit des informations et idées échangées.
Elle me confirme dans mon idée que l’intelligence collective comme beaucoup de chose a besoin d’un cadre afin de pouvoir ensuite s’en libérer et nous ouvrir sur des idées nouvelles.
En tout cas, je peux vous affirmer pour animer des ateliers de codéveloppement :l’intelligence collective existe : je l’ai rencontrée.